À L’ORIGINE DU DAHIRA DE BOUENI
- Danyati Madi Souffou
- 14 mai
- 2 min de lecture

Je m’appelle Saïd Madi Sharif mais les gens m’appelle Bya Sandi. Mon père s’appelait Madi Sharif. Malheureusement, je ne l’ai pas connu, car lorsqu’il est décédé, j’étais encore trop jeune et je ne garde aucun souvenir de lui. Mes oncles, ma mère et d’autres membres de la famille m’en ont néanmoins beaucoup parlé. Il s’agissait d’un Sharif venu de Sada. Son père – donc mon grand-père – n’était autre qu’Ahmad Nâssur, connu sous le surnom de Mwin Sharîf. C’était un noble, descendant du Prophète soilallah anlayhi wa salam, qui s’était établi à Sada. Son fils, Madi Sharif, épousa donc ma mère, qui s’appelait Halima Ali Dziki. Ma mère était issue d’une fratrie de six enfants : deux filles et quatre garçons. La première fille s’appelait Moirangue. Elle mourut jeune, au cours d’une grossesse; ni elle ni son enfant n’ont survécu. Ma mère, Halima Ali Dziki, était ainsi la seule fille survivante de cette fratrie.
On disait d’elle qu’elle était d’une extrême beauté. Son père – mon grand père maternel – était l’un des grands notables de la ville de Bouéni. Il avait l’autorité nécessaire pour prendre des décisions au nom de tout le village. Le mariage de mes parents fut considéré
comme béni, car ma mère donna naissance à plusieurs enfants : moi-même, ma sœur Amina Madi Sharif, connue sous le nom de Mya Daourina, ainsi que la mère de l’écrivain Nassur Attoumani. Il y eut aussi une autre de mes sœurs, Fatima Madi Sharif, et un frère, Ali Madi Sharif. Mon père mourut alors que nous étions tous très jeunes. Son père, Mwin Sharif, vint à Bouéni avec d’autres de ses enfants depuis Sada pour récupérer le corps de son fils
et l’emmener l’enterrer à Sada. (lire la suite dans le journal)
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