top of page

LE SHENGUE RACONTÉ PAR SES PARTICIPANTS

ree

Le 19 octobre 2025 restera gravé dans la mémoire collective. À Clermont-Ferrand, la diaspora mahoraise a vécu un moment d’une intensité rare lors du Mawlida Shengue, organisé par l’association Moultaqanour. Dès les premières notes, une onde d’émotion a parcouru la salle : les voix s’élevaient, portées par le rythme vibrant des tambourins et des tam-tams, unissant les cœurs dans une même ferveur. Ce n’était pas un simple spectacle, mais une célébration vivante de la foi, de la culture et de la fraternité mahoraise.

Chaque swalatu ‘ala an-Nabi résonnait comme une prière partagée, tissant un lien invisible entre Mayotte, la France et La Mecque. La salle vibrait d’une même émotion, comme suspendue hors du temps. L’un des temps forts fut l’intervention d’un cheikh venu spécialement de La Mecque, dont les paroles empreintes de sagesse plongèrent l’assemblée dans un profond recueillement. Pendant vingt minutes, il évoqua l’amour du Prophète soillallah ‘alayhi wa sallam, rappelant que chaque chant du Shengue est lumière et invocation. Ce moment donna au Mawlida une dimension sacrée, universelle, et beaucoup confessèrent avoir retrouvé une paix intérieure, une sérénité profonde.

« Ce n’était pas qu’une fête, c’était une renaissance intérieure », confia une participante, les yeux encore humides d’émotion.

Pendant que la diaspora célébrait à Clermont-Ferrand, Mayotte vibrait elle aussi au rythme du Shengue. Du Nord au Sud, de Bambo Ouest à Poroani, en passant par Handrema, l’île entière faisait écho à cette ferveur. Ces célébrations coïncidaient avec le retour des groupes de Shengue ayant participé à la tournée métropolitaine.

L’association Moultaqanour, guidée par le Shaykh Nourdine Antoy, profita de ce retour pour dresser le bilan du voyage : après Rennes et Clermont-Ferrand, le mouvement Shengue a confirmé son rayonnement en métropole. À Handrema, responsables et fidèles se réunirent pour réfléchir aux prochaines étapes, nourrissant un même rêve : faire résonner le Shengue jusque sur les terres bénies du Prophète soillallah ‘alayhi wa sallam, à Médine ou à La Mecque. L’ambition reste inchangée : promouvoir la culture mahoraise au-delà des frontières. Le Shengue, pratique spirituelle et musicale, est désormais reconnu comme un trésor culturel national, un héritage à préserver, à transmettre et à faire briller dans le monde. « La culture mahoraise nous façonne dans l’amour du Prophète et nous remplit le cœur de lumière. Propager le Shengue, c’est propager l’amour universel du Bien-Aimé d’Allah », rappelle le Shaykh Nourdine Antoy.

Au terme de ces célébrations, à Clermont-Ferrand comme à Mayotte, un constat s’impose : le Mawlida Shenge n’est pas seulement un rassemblement communautaire. Il est le miroir d’une identité spirituelle et culturelle, un espace où la foi, la beauté et la mémoire vivante d’un peuple se rencontrent. Les participants sont repartis le cœur léger, empli de gratitude et de paix.

« Muhammad hayyun fī qulūbinā » — Le Prophète Muhammad vit dans nos cœurs. Entre la ferveur de Clermont-Ferrand et la lumière de Handrema, le Shengue a une fois encore prouvé qu’il transcende les frontières et les générations, portant haut la voix et la lumière de Mayotte.

Dans la continuité de cette ferveur, Moultaqanour annonce la reprise de ses activités spirituelles. Dès le dimanche 2 novembre, des réunions hebdomadaires seront tenues pour préparer les Majlis de Radjab prévus en décembre 2025. Les Dars (cours religieux) reprendront chaque samedi :De 7h30 à 9h30 a Mbouni; de 10h à 11h30 Moinatrindri et enfin à Mzouazia après la prière de l'asr. Ces rencontres, véritables espaces de transmission et de fraternité, prolongent la mission de Moultaqanour : nourrir la foi, renforcer l’unité et faire rayonner la lumière.


Télécharger le journal N°691


ree
ree
ree
ree


 
 
 

Commentaires


0639682410

©2020 par Moultaqanour Mayotte. Créé avec Wix.com

bottom of page